À compter du 1er janvier 2024, le montant de l’enveloppe totale consacrée à l’aide financière MaPrimeRenov’ va être porté à plus de 4 milliards d’euros. Le gouvernement ambitionne ainsi atteindre 200 000 rénovations thermiques globales dès l’année prochaine.
Un enjeu de taille pour quitter le statut de passoire thermique et surtout pour améliorer les performances énergétiques des foyers en France.
Qu’est-ce que la rénovation globale ?
Définition d’une rénovation globale
Avant de comprendre l’enjeu important que représente la rénovation globale en 2024, il est essentiel de préciser de quoi il en retourne.
Une rénovation globale est une opération d’économie d’énergie qui vise donc à améliorer la performance énergétique d’un bien.
Quels travaux pour une rénovation globale ?
Tous les travaux qui peuvent améliorer la performance énergétique, mieux isoler un logement tout en apportant un réel confort en réduisant l’émission de CO2 peuvent faire partie du bouquet de travaux d’une rénovation globale.
Après un audit énergétique, voici les différentes options qui s’offrent à vous :
- L’isolation de la toiture ou des combles ;
- L’isolation des planchers bas contre les garages, les caves et un vide sanitaire ;
- L’isolation des fenêtres, portes-fenêtres et baies vitrées ;
- Le remplacement d’une ancienne chaudière par une pompe à chaleur, une chaudière biomasse ou encore un poêle à bois ;
- Le changement du système de production d’eau chaude ;
- L’installation d’un système de ventilation double flux type VMC ;
- La pose de panneaux solaires.
Une rénovation globale s’attache à améliorer l’isolation de l’enveloppe d’un bâtiment (ITE ou ITI) et à rendre son processus plus économe et plus performant.
Bon à avoir :
Il est indispensable de faire réaliser un audit énergétique pour identifier avec précision les travaux indispensables et les hiérarchiser par ordre d’importance afin de booster la performance de votre logement.
Quand le choix des travaux est décidé, ces derniers doivent être réalisés par des artisans RGE.
Ces derniers sauront à même de vous indiquer, le cas échéant les éventuelles aides financières pour alléger le montant de la rénovation globale.
En cas de doutes, n’hésitez pas à contacter SoluGryn qui se fera un plaisir de répondre à vos questions en la matière.
Quels sont les avantages d’un bouquet de travaux ?
Même si une rénovation globale semble a priori un projet coûteux et intimidant, c’est aussi le meilleur choix à faire pour réaliser des économies d’énergie et réduire vos factures à moyen et à long terme.
Si vous rénovez partiellement votre logement, vous n’obtiendrez jamais la qualité d’une rénovation globale.
Voici les principaux atouts d’une telle opération d’économie d’énergie :
- Un meilleur seuil de performance globale ;
- Des travaux qui se complètent pour améliorer chaque réalisation : pourquoi installer une PAC si votre toit laisser échapper toute la chaleur ?
- Des économies à terme : un investissement rentabilisé à moyen et long terme ;
- Une qualité de vie améliorée et plus saine ;
- Une valorisation de votre logement en cas de revente.
Rénovation globale : les changements pour 2024
Pour comprendre pourquoi la rénovation globale s’inscrit comme un enjeu majeur en 2024, il faut comprendre les changements à venir.
Changement 1
Le DPE va devenir obligatoire pour les monotravaux pour les logements classés entre A et E.
Avec cette évolution dans l’approche de la rénovation énergétique, les incitations passées qui permettaient aux propriétaires de bénéficier de MaPrimeRenov’ pour des travaux spécifiques ne seront plus valables pour les logements dits passoires thermiques (classés F et G).
Cette décision souhaite démontrer la volonté de privilégier des travaux de rénovation globale en 2024 en mettant l’accent sur des améliorations globales au lieu d’actions isolées.
Ainsi, au lieu de se focaliser sur des actions ponctuelles comme l’isolation des combles ou de la toiture, il va falloir réévaluer sa stratégie en misant sur des rénovations globales et structurantes pour une nette amélioration globale des performances énergétiques.
L’objectif reste toujours de réduire la consommation d’énergie des foyers français sur le long terme.
Changement 2
Le 2nd changement prévu en 2024 est l’obligation de rénovation globale pour les logements classés F et G.
Dès que l’audit pour le DPE est réalisé et que le logement s’avère bel et bien classé en F ou en G, son projet d’isolation basculera automatiquement sur un projet de rénovation globale.
Cette évolution permettra aux ménages possédant ce type de bien de bénéficier des avantages de MaPrimeRenov ».
Ces logements seront donc soumis à une seule règle : seule une rénovation globale ou complète pourra leur ouvrir l’accès aux aides financières pour la rénovation énergétique (MaPrimeRenov », CEE, aides locales, TVA réduite).
Changement 3
Avec MaPrimeRenov’ 2024, l’accent va être mis sur un volet important de la rénovation énergétique, à savoir le remplacement de la chaudière à gaz ou à fioul par un système de pompe à chaleur (air-air, air-eau) ou encore par le raccordement à un réseau de chaleur urbain.
Cette nouvelle initiative va se traduire par une augmentation du montant de l’aide actuelle (qui variait entre 3000 et 4000 €) et revalorisée entre 4000 et 6000 € en fonction des ménages.
Toutefois, le gouvernement s’est rendu compte qu’il y avait un véritable non-sens à équiper des logements de pompes à chaleur air-eau sur un logement passoire, c’est pourquoi cette aide ne sera plus accessible pour ce genre de bien.
Changement 4
Pour que la demande d’aide auprès de l’ANAH soit validée, le demandeur devra faire réaliser un DPE complet.
En cas de mauvaise performance énergétique, l’ANAH se réserve le droit d’orienter le demandeur vers une rénovation globale.
Une mesure qui souhaite monter que les rénovations sont plus efficaces quand elles sont globales et apportent une amélioration significative de l’efficacité énergétique du bien.
Changement 5
Le montant des aides financières pour les rénovations va être renforcé. Une enveloppe de 70 000 € de travaux pourra être prise en compte pour une rénovation performante avec un taux de prise en charge qui peut monter jusqu’à 90 % pour les foyers aux revenus très modestes.
Changement 6
La pompe à chaleur est mise en avant depuis quelques mois.
En effet, les aides à l’installation d’une PAC air-eau et géothermique vont augmenter, passant de 1000 à 2000 € pour les foyers aux revenus modestes et intermédiaires.
Le but est d’intensifier la transition des chaudières fonctionnant aux énergies fossiles vers un équipement décarboné.
Changement 7
Les foyers qui désirent réaliser une rénovation globale ne rempliront qu’un seul dossier d’aide à déposer auprès de l’ANAH.
Cette simplification permet de valoriser les aides complémentaires en provenance des CEE.